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HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON. 1 i6
sourcil et de la gorge ; 2° La Description de la magni-
fique entrée du roi Henri II dans la ville de Lyon. Il
avait été chargé de diriger cette fête, et il s'acquitta de
sa mission avec succès ; 3° son Microcosme finissant par
ces vers :
Universelle paix appaisoit l'univers,
Lorsque ce Microcosme, en trois livres divers,
Fut ainsi mal tracé de trois mille et trois vers (1).
Dans cette.œuvre importante, le poète remonte à la
création de l'univers et à la chute' de nos premiers pa-
rents. Adam voit en songe tout ce qui doit arriver à ses
descendants : la fondation des empires, la naissance des
lettres et dés arts, le déluge, et, après plusieurs siècles,
l'incarnation et la mort du Fils de Dieu. L'auteur nous re-
présente Adam dans une vaste prairie, faisant part à son
épouse de sa révélation et l'entretenant de l'astrologie et
des autres sciences humaines. Le sujet de ce poème était
grand, et pour le traiter il fallait être philosophe, le poète
a montré qu'il l'était ; il débute par quelques vers qui, Ã
ne considérer que l'énergie et la pensée, peuvent entrer en
parallèle avec les plus beaux vers de nos grands poètes :
Dieu, qui trine en un fus, triple es, et trois seras,
Et comme tes éleus nous éterniseras,
De ton divin Esprit enflamme mon courage,
Pour décrire ton homme et louer ton ouvrage :
Ouvrage vrayment chef-d'Å“uvre de ta main,
A ton image fait et divin cl humain,
Premier en son rien clos se céloit en son tout,
Commencement de soy, sans principe et sans bout,
Inconnu fors à soy, connaissant toute chose.
Comme toute de soy, par soy, en soy close.
(() Si l'auteur, dit l'abbé Goujet, voulait parler de la paix entre le
pape, l'empereur et lo roi François, en 1529, il aurait attendu bien long-
temps de publier son poème.
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