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102             HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON.

provocavit et superavit. Vixit annos LXX. M. VIII. D.
 VII. Joannes et Pomponius patri optimo posuer. M. D'
LVII.
    Christophe Myleu ou Mylœus était professeur, en 1544,
au collège de la Trinité.Jlacomposé l'histoire des premiers
temps de Lyon. Son livre écrit avec élégance, dédié aux
magistrats et au peuple, a pour titre : De primordiis cla-
rissimœurbis Lugclani commentarius. Myleu y considère
tour à tour l'antiquité de la ville, sa littérature, son com-
merce, le vaste incendie qui la réduisit en cendres pendant
une nuit, enfin sa brillante restauration. Le volume se
termine par ces mots : C. Mylœus hœc comentabatur
 anno M. D. XXXX IIII. cal. januar.
    Le petit ouvrage de Myleu sur l'histoire primitive de
 Lyon fut accueilli favorablement ; cependant, il donna
 lieu à plusieurs épigrammes, dont l'une d'elles, attribuée
 à Aneau, est ainsi conçue:
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          En tibi imago tuî, Lugdunum, nosce te ipsum
            Quale olim fueris, qualc fies hodiè.
      ,   Olim doctrinse prœstantis alumna videto
            Ne sit ab antiquo degencrare pudor.

   Jean-Le-Maire, flamand de naissance, se rendit à Lyon
avec Marguerite d'Autriche qu'elle avait choisi pour son
historiographe, et pendant que cette princesse consacrait
tous ses talents à réconcilier son père Maximilien avec
Louis XII, cet historiographe travaillait de son côté à
ses illustrations des Gaules et singularités de Troye.
   Sur des témoignages empruntés aux poètes de l'anti-
quité, il soutient que les Français descendent des Troyens
et nos rois d'un Francus, proche parent du vaillant Hec-
tor. Mais tout cela n'était que des rêveries grossières
dont le moine Viterbe avait rempli le monde. Toutefois,