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                HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON.            101

  « sis, ex S. Simphoriano ducem originem: undè et mihi
  « origo est : ex dicti cardinalis descendens progenie. »
 A la fin de ce petit ouvrage sont quelques inscriptions
 antiques ; mais la manière dont l'auteur les rapporte et
 les explique, fait voir, (remarque le Père Ménestrier)
 qu'il ne les entendait pas fort bien. 5° De Monarchiâ
 Gallorum; cette histoire contient trois livres: le premier
 traite de la division des Gaules avec un aperçu sur ses
 académies; dans le second, Champier nous apprend que
l'historien Strabon a séjourné quelque temps à Lyon ; le
troisième a pour titre: De Allobrogum regno; 6° Lug-
dunensis ecclesice hiérarchie; 7° Galliœ celticœ, où l'au-
teur rend compte successivement de l'origine de Lyon,
capitale delà Gaule celtique, de ses antiquités, de l'origi-
ne de son Consulat, enfin de la sédition populaire dont
il faillit être victime en 1529. Les ouvrages historiques
de Symphorien Champier sont généralement critiqués ;
toutefois , nous pensons qu'on peut y trouver de pré«ieux
renseignements. Le savant Haller a dit de lui : Non in-
doctus homo, poly graphus et collector, semibarbarus
tamen.
   Claude Bellièvre, quatre fois échevin de Lyon, et en-
suite premier président au parlement de Grenoble, a com-
posé un Lugdunum priscum que l'on conserve manuscrit
dans la bibliothèque de l'Ecole de Médecine de Montpel-
lier. C'est un ouvrage précieux qui a servi de guide à
Guillaume Paradin pour son histoire de Lyon.
   Cet illustre magistrat termina sa carrière le 2 octobre
1557, et fut enseveli dans la paroisse de Saint-Pierre-le-
Vieux. Ses deux fils Jean et Pompone firent graver cette
inscription sur sa tombe :
   Hic situs est Claudius Bellevrius, V. C. Delphin. Se-
natus prœses prior, cuj'us, innocentia hominum invidiam