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54 PONCIN. « agréable à Dieu que d'être instruments a nourrir et entre- ce tenir une bonne et sincère amitié et pacification de tous « ces différents entre ces deux princes, laquelle estimons « cstre nécessaire non-seulement pour la conservation de la « grandeur de la maison, mais aussi pour le bien de toute « la chrestienté, non par forme d'opiner, ou donner aucune « voix délibérative, laquelle quand bien en aurions le pou- « voir, n'entreprendrions sur vos advis, mais pour ne laisser « les choses du tout irrésolues, et éloignées de prendre une « bonne fin, par voie amiable, qui est le but principal de « nôtre assemblée, nous supplions très-humblement mondit « seigneur de Nemours de modérer la demande tendant 'a la « division égale de tous les biens de Savoie, et en eonsidé- « ration de la grandeur de la maison de laquelle il est sorti, « repos et tranquillité des sujets, et mauvaise conséquence « résultante d'une telle division se contenter d'une augmen- te talion raisonnable de ce qui a esté assigné et baillé à feu « Monseigneur le due de Nemours par feu Monseigneur « Charles duc de Savoie, et par même moyen nous supplions « très-humblement Son Altesse de se rendre facile à accor- « der audit seigneur demandeur, ladiîe augmentation, eu « égard à la grandeur de la maison de Savoie ; nous sup- « plionsaussi Messieurs iesarbilres et députés de faire trou- « ver bonne cette voie à mesdits seigneurs, lesquels nous re- « mercions très-humblement, et vous de nous avoir tant « honoré, que de nous employer en si grande charge, la- « quelle en vérité nous n'eussions acceptée n'eust esté le « désir que nous avons de leur demeurer très-humbles et « très-obeyssanls serviteurs; nous nous pourrions aussi ex- « cuser, si nous n'avons exprimé la quantité de ladite aug- « mentation, pour plus avancer la voie amiable, car nous « l'eussions fait sur le revenu des biens de la maison de « Savoie, mais estant la contrariété si grande de douze cent