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26 HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON.
CHAP. II
MÉCÈNES DE LA LITTÉRATURE LYONNAISE.
Un poète latin de la première moitié du XVIe siècle
a dit, en parlant de Lyon, ville qu'il appelle heureuse Ã
• plus d'un titre :
« Urbs quae laulitiis, jocis, poetis,
« Urbs quae mereibus omnibus redundat
« Multos et tulit et tenet peritos
« Et qui percupiant gregi beato
« Doctorum,*ct studiis favere sacris,
« Urbs quae semper alit disertiorum
« Linguas, mirificc favetquo musis ;
« Urbs est nominibus beata mullis (1) »
Rien de plus vrai que le langage du poète ; à l'époque
dont nous parlons, la ville de Lyon avait, dans ses murs,
plusieurs illustres personnages qui se faisaient une gloire
d'honorer les savants et les artistes d'une protection
spéciale ; voici les noms de ces glorieux mécènes.
I
Georges d'Amboise, — André Briau, — Symphorien Bullioud.
Georges d'Amboise, archevêque de Rouen , premier
ministre de Louis XII et légat du Saint-Siège, a fait, par
intervalle, un assez lotfg séjour dans la ville de Lyon,
notamment en l'année 1503.
A la demande du consulat, il accorda à ses habitants
de considérables privilèges pour le temps du carême (2).
(1) Le poète Voulté,
{1) Not. et doeum. de M. Péricaud aîné, ann. 1503, p. 19.