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HISTOIRE LITTERAIRE LE LYON. 27 Plus tard, en 1507, l'année même où le célèbre Lyonnais Symphorien Champier lui dédia son ouvrage sur les tro- phées des Gaules, ce prélat donna, dans l'église des Domi- nicains, le bonnet de cardinal à René de Prie, évêque de Bayeux. La solennité se termina par un discours latin dont un orateur chrétien (Antoine Dufour,évêque de Marseille), nous a laissé l'analyse, à laquelle nous renvoyons les ama- teurs de la belle latinité.Protecteur des gens de lettres (1), le cardinal d'Amboise est mort à Lyon, au couvent des Célestins, le 25 mai 1510. André Briau (2) proto-médecin de Louis XII, conseiller à Lyon, en 1518 ou 1519, avait contracté des relations très-amicales avec Symphorien Champier, qui lui dédia plusieurs de ses ouvrages. L'un d'eux, intitulé : le Com- mentaire sur un traité de Qalien, porte cet éloge : « Humanissimo et undequoque doctissimo Andréa? « Briello, consiliario atque physico regio Apolinese artis « professori Symphorianus Champerius seu Campegus. • < Symphorien Bullioud, né à Lyon en 1680, conseiller au parlement de Paris, évêque de Bazas, de Glandève et ensuite de Soissons, termina sa carrière dans cette der- nière ville, le 5 janvier 1533, et non pas le 15 janvier, comme l'a écrit Pernetti. Corneille Agrippa lui donna, dans son oraison funéraire, les titres de paix du peuple, de gloire du clergé, de défenseur de la patrie et de sujet aimé de la France. « Pax populi — clerique decus — patriseque patronus « Symphorianus — amor Gallicse et urbis (3). » (1) D'après Louis Léandre, il aurait amené d'Italie l'historien Paul Emile. Suivant d'autres, ce serait au cardinal Charles de Bourbon que reviendrait l'honneur d'avoir conduit cet historien en France. (2) Brossette l-appelle,£/'«