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                NOTICE HISTORIQUE, ETC.              289

tère de Peyronnet. Mais laissons parler la feuille
libérale :
  « Avant-hier le Cercle littéraire a tenu sa séance
chez Duthel, restaurateur. Les convives étaient
au nombre de vingt-quatre, tous animés de la
plus franche gaieté. Les couplets au dessert sont
partis avec le Champagne : M. Castellan, notre
Béranger lyonnais, a payé son tribut accoutumé,
par une chanson de circonstance : Harangue de
M. le Président du Conseil. » La strophe suivante
peignait l'esprit du temps :
     Jadis, par plus d'un faux miracle,
     On récréait nos bons aïeux;
     La raison, enfin, met obstacle
     A ces amusements pieux.
   A saint Jubin nous rendrons sa puissance,
   A son tombeau, le boiteux      clochera.
   Allons, Messieurs, un peu de patience,
   Pour vous bientôt le bon temps reviendra.

  L'état de l'opinion publique s'est profondément
modifié depuis, il faut le reconnaître, car dans ce
même Cercle où l'on applaudissait, en 1827, ce
badinage irréligieux, vingt ans plus tard, l'éloge
de l'inquisition et la profession des doctrines
ultramontaines pouvaient se produire sans sou-
lever la moindre réclamation.
   La seconde partie de cette séance d'opposition
était remplie parM. Claudius B.., « dont la jeune
muse s'exerce , ajoute le Précurseur, aux nobles
                                               1!)