page suivante »
490 BEAUX ARTS. dans les appareils de chauffage, que M. Bontier, et dans la sec- tion de quincaillerie, serrurerie et outils, que M. Mage, tous ces négociants lyonnais. Mais la grande métropole lyonnaise aura, l'an prochain, son exposition universelle et son festival : elle n'attend pour ces so- lennités que l'achèvement de son palais de l'industrie et elle réalisera des prodiges, car elle est puissante, laborieuse, inspi- rée, pleine de souvenirs et de génie. Joseph BARD. BEAUX ARTS. Saint Polycarpe donnant sa bénédiction à saint Irénée et à saint Pothin, au moment de.leur départ pour Lyon. Dessin de M. Roybet, d'après le tableau de M. Chatigny. Le mouvement littéraire qui se fait si vivement sentir à Lyon, n'est point un fait isolé ; les esprits se livrent avec non moins d'ardeur au culte des beaux arts. Le niveau des intelligences s'élève, une rénovation générale s'accomplit, et partout l'on reconnaît ces signes certains qui indiquent chez un peuple comme chez un individu la vie et la puissance. L'architecture a fait de nos maisons de véritables monuments ; la régénération de l'Hôtel-dc-Ville, la création du palais de la Bourse et du massif des Terreaux, l'ouverture de la rue Impériale, la restauration de nos édifices religieux, l'embellissement de nos promenades ont transformé la ville. On sait avec quel empressen:ent nos expo- sitions de peinture sont suivies, quels noms nous avons donné à la France, et combien, chaque année, nous voyons surgir de nouveaux et brillants talents ; enfin les sociétés d'harmonie qui se créent sur tous les points de la cite, leur nombre, les succès qu'elles obtiennent dans les concours , indiquent avec quelle énergie les idées s'améliorent, avec quelle unanimité la popu- lation poursuit la jouissance des plaisirs purs et élevés. La Revue du Lyonnais, qui, sous la direction de M. Boitel, s'est trouvée à la tète du mouvement, ne veut pas entre nos mains être dépassée. Aidée dans l'exécution de ses projets, par le bienveillant concours d'artistes habiles et dévoués, elle entreprend de donner, à chaque numéro, un dessin, gravure, eau-forte ou lithographie, dont le sujet sera le plus souvent lyonnais, et qui représentera ordinai- rement, ou un trait de notre histoire ou un site de nos environs si justement célèbres. Aujourd'hui nous offrons à nos lecteurs, un dessin dû au crayon de M. Roybet, d'après le tableau de