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                       ANCIEN ET MODERNE.                        (59

   et dont la force expansive produirait sans doute de plus grands
   ravages, sans ce bienfait terrible.
      On a beaucoup écrit sur la cause des foyers volcaniques ; il
   n'est pas inopportun de supposer une corrélation souterraine,
  non seulement entre les différentes éruptions d'une même mon-
  tagne ; mais entre tous les volcans les moins éloignés, et peut-
  être par des Tamifications plus profondes, entre tous les volcans
  de notre globe, car les mêmes aspérités de montagne, existent
  au fond des mers.
     Pour s'en rendre compte il convient d'examiner les signes
  qui se manifestent entre les époques qui séparent les éruptions.
     Le cône qui se forma après la grande explosion de 1839, et
  qui, en 1846, dépassa la punta del Pallo, fut le résultat d'un
  travail volcanique de huit années. On verra plus tard que le
  Vésuve resta longtemps stationnaire.
     Qu'il nous soit permis d'esquisser ici une histoire rapide du
  Vésuve, que la Société Linéenne de notre ville a eu l'indulgence
 d'écouter à sa réunion de mars dernier.
     Selon Cluverio et Pitisco, les anciens Grecs le nommèrent
 Besbios, les Latins Besbius, puis Bebios et Bébius.
     Altéré chez les habitants du vieux Latium par celui de Vesbius,
 ce nom fut successivement remplacé par celui de Vesvius ,
  Vesuvius, Vesuvus et Vesevus par les poètes. Enfin les Italiens
 le nommèrent Vesuvio en prose, et Vesevo en poésie.
     Mazzocchi fait dériver son étymologie orientale d'un mot arabe,
 signifiant Ignis, feu, et Jacob Martorelli d'un autre correspondant
 à ubi flamma, où est la flamme.
     Le mamelon Somma, dont les fdons basaltiques sont différents
 des produits du Vésuve, et qui n'en est séparé, ainsi qu'Otta/ano,
que par une échancrure , dut être jadis le point central de ce
réseau volcanique avant la catastrophe de 79, qui vit mourir,
comme on sait, Pline le Vieux , et détermina sans doute la
configuration actuelle, du mont, puisqu'au dire du jeune natu-
raliste romain, une partie de la montagne fut précipitée dans
la mer.
    Martorelli fait dériver le mot Somma de celui de Summanus,