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NOTICE SUR M. DU LEZAY-MAKNÉStA. 39
fâcheux résultat; mais, en 1848, une lettre écrite par le duc
d'Orléans au roi, son père, sauvée du sac des Tuileries,
lui révéla cette particularité (1).
Ainsi, M. de Lezay jouait de malheur avec les princes de
la maison de Bourbon, ceux de la branche aînée , comme
ceux de la branche cadette. Il avait et devait avoir de
meilleures chances en administration.
Nous avons vu avec quelle persévérance il s'était occupé
des voies de communication dans les départements qu'il
avait administrés. Cette même persévérance, il l'apporta dans
Loir-et-Cher avec une ardeur qui tenait de la jeunesse. Tout
un arrondissement, la Sologne, n'avait que des routes de
sable. Cet état de choses prenait sa source dans la croyance
où l'on était généralement que ce pays manquait de pierres ;
la surface arénacée du terrain avait trompé tous les yeux.
Sans avoir égard a cette opinion populaire , M. de Lezay fit
pratiquer des fouilles de divers côtés ; en peu de temps,
de vastes amas de pierres quartzeuses, de la meilleure qua-
lité , furent extraites à des profondeurs peu considérables,
et les routes de la Sologne n'eurent plus rien a envier à celles
des autres arrondissements.
Simultanément, il dotait Loir-et-Cher d'un vaste réseau
de routes cantonales et départementales. Calculé sur les
données les plus économiques , ce réseau dut son achè-
vement à l'adoption de moyens d'exécution déjà employés
dans le département voisin d'Indre-et-Loire, moyens si bien
conçus, dans l'intérêt de la viabilité vicinale, qu'ils devinrent
la base de la loi du 21 mai 1836.
Nous voudrions pouvoir introduire nos lecteurs dans tous
les détails de l'administration de Loir-et-Cher. La encore,
rien ne se ressent des approches de la vieillesse et des infir-
mités qui l'accompagnent.
(!) Taschereau, Rcow rétrospective-