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avec le corps, combien d'autres chez lesquels ou voit tout
décliner à la fois ! S'il y a des fils qui n'ont de commun avec
leur père que la ressemblance physiologique, combien d'au-
tres qui y ajoutent, en traits non moins évidents, la ressem-
blance intellectuelle et morale ! J'accorde que ces deux
ordres de faits ne sont pas toujours en proportion l'un
de l'autre ; cela suffit pour prouver qu'ils dérivent de deux
puissances différentes de l'âme, mais non pas pour les attri-
buer a deux âmes substantiellement distinctes.
On a démontré que l'intelligence et la vie ont des organes
distincts dans le cerveau, que, par l'ablation des lobes des
hémisphères cérébraux, on détruit l'intelligence sans dé-
truire la vie (1). Mais de cette distinction des organes on ne
peut rien conclure en faveur de la distinction des principes.
Une même cause peut agir par des organes divers ; par
la perte de l'un d'entre eux , elle peut cesser d'accomplir
telle ou telle fonction, sans cesser d'exister, sans cesser
d'accomplir toutes les autres. Quand je perds l'organe de
la vue, je ne vois plus, et cependant je continue d'entendre ;
est-ce à dire qu'il y ait en nous une âme qui voit et une autre
âme qui entend?Dans l'ouvrage de M. Flourens sur la vie
et l'intelligence, malgré l'importance et la précision des
distinctions et des lois physiologiques qu'il établit, je ne vois
aucun argument dont puisse à bon droit se prévaloir le
double dynamisme humain de Montpellier.
La condition nécessaire d'unité et d'individualité pour
l'homme et pour un être quelconque , c'est l'unité du
principe qui l'anime et l'organise, c'est l'existence d'une
forme unique pour parler la langue plus précise d'Aristote
et de la scholastique. Si l'unité de l'homme subsiste malgré
la dualité de l'âme et du corps, c'est parce que cette dua-
(1; M. Floumis t (le ht Vit- el de rintelUtjenw.