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                   REVUE

DU LYONNAIS
             UECUEIL    HISTORIQUE              ET      LITTÉRAIRE.




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                             JPoéste.



                  LE MATIN.

 L'Aurore allume au eiel lu lueur indécise
 Qui remplace la Nuit par un doux clair-obscur,
 Et la naissante fleur, minaudaut sous la brise,
 Dérobe son front vierge au papillon d'azur.




 Le ruisselet se joue agitant les paillettes
 Dont le premier rayon vient de dorer ses eaux ;
 Il glisse sur la mousse et dans les violettes,
 Mêlant son pur ramage à celui des oiseaux.




 Le nocturne brouillard, dont la prairie est blanche,
 Des humides bosquets fait trembler le contour ;
 La larme que la Nuit suspend à chaque branche,
 Se change en diamant sous le regard du Jour.