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LES
FEMMES MARSEILLAISES
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LES MARIS MARSEILLAIS.
Autrefois, il y a de cela soixante ans , du temps des habits Ã
paillettes, des robes à panier, du fard et des mouches, on n'au-
rait pas abordé un pareil sujet sans le semer de fleurs dorati-
ques. Moi, je dirai simplement que les femmes marseillaises
étaient un sujet trop beau pour ne pas en former un chapitre
à part. Lorsqu'on possède un bijou de prix, on ne le confond
pas avec d'autres objets, on l'isole, on le choyé, on l'enchâsse.
Avec la beauté, la vertu des femmes de Marseille est histo-
rique. Les annales de la Provence rapportent à ce sujet des faits
qui brillent à travers les âges comme des diamants dans leur
écrin.
Ces faits, ou plutôt ces diamants qui composent la couronne
virginale des femmes de Marseille, je ne pourrais ici les recueillir
tous, j'en mettrai seulement quelques-uns en œuvre avec le
consciencieux labeur d'un honnête lapidaire.
Commençons par la fidélité conjugale.
La fidélité conjugale des Marseillaises remonte à la plus haute