Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
238                 DE L'ÉGLISE, DE L'ÉTAT

    Que conclure de là? faut-il dire comme quelques-uns, qu'il
 y a mauvais vouloir dans l'Université, et qu'elle a le projet
 arrêté de détruire le catholicisme? Je ne le pense pas-, et je
 saisirai celle occasion pour dire au lecteur que mon intention
 n'est pas d'attaquer les personne?, mais les choses. Pourquoi
 nous faire plus mauvais que nous ne sommes? je ne sais si
je me trompe, mais je crois que, dans le plus grand nombre,
 il y a plus d'erreur que de méchanceté.
    L'Université n'est point, comme quelques-uns ont voulu le
 faire croire,une association d'impies; je suis persuadé que le
 grand nombre de ses recteurs, proviseurs et autres digni-
 taires sont animés d'excellentes intentions; mais ils sont
frappés d'impuissance, car c'est en vain que l'homme veut
 lutter contre la force des choses^ les lois de la logique sont
 inexorables pour toute société, et la bonne volonté de l'homme
 ne saurait en empêcher l'accomplissement. Je n'examine
donc point ce que veulent les personnes, mais ce que veut la
 logique, car ce que veut la logique finira toujours par l'empor-
 ter; le vice de l'Université est un vice de constitution, elle ne
 peut logiquement enseigner autre chose que la morale natu-
relle, c'est à cause de cela qu'elle n'est point organisée pour
l'éducation et que jamais elle ne la réalisera d'une manière
satisfaisante. On sait que généralement on est mécontent des
élèves sortant des collèges, mais si l'on examine bien, on
verra que l'Université ne peut pas même revendiquer ce.
qu'il y a de bien en eux; ce qu'il y a d'éducation dans la
jeunesse universitaire, vient de l'influence de la famille q u i a
formé le cœur jusqu'à l'âge de huit à dix ans , ou de cette
même influence qui continue à agir sur les élèves exter-
nes, ou, enfin, de l'action personnelle et spéciale sur cer-
tains élèves de quelques professeurs exceptionnels et prêtres
pour la plupart.
  C'est ne remédier à rien que de tourmenter personnelle-
ment des hommes qu'une fausse position fait nécessairement
paraître mauvais, l'institution de l'Université aurait dû se