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                  INSCRIPTIONS ANTIQUES DE I/YON.                   259
 un sacrifice expiatoire pour ceux eu faveur de qui on l'offrait. De tels
 sacrifices étaient offerts par des provinces, par des villes, des cor-
 porations, des collèges, et même par de simples particuliers,
 hommes ou femmes (1).
    Il existe six monuments lyonnais qui rappellent T souvenir des
                                                          e
 sacrifices tauroboliques : notre Musée lapidaire en contient cinq ;
 le sixième est dans la ville de Tain.
    Le premier monument fut découvert en 1704, et conserve le
 souvenir d'un taurobole offert pour la santé de l'empereur Antonin-
 le-Pieux et la prospérité de la colonie lyonnaise. Il excita la curio-
 sité des érudits, et devint l'objet de plusieurs dissertations.
    Le second monument, celui de Tain, fut offert pour la conser-
vation de l'empereur Commode et de sa famille. Le sénat ayant
ordonnne, après la mort de ce monstre, d'abattre ses statues et de
rayer son nom de tous les monuments publics, nos provinces
s'associèrent à un mouvement général de réprobation, et les muti-
lations du taurobole de Tain sont là pour en faire foï.
    Le troisième monument, qui fut découvert en 1820, et qui se
rapporte aussi à Commode, présente également des érasions.
    Le quatrième monument, trouvé dans les démolitions de notre
vieux Pont-de-Pierre, et que M. de Boissieu a étudié avec un soin
particulier, concerne l'empereur Septime Sévère, et se rapporte à
son deuxième consulat, qui répond à l'an 194. Ici encore, il y a
des érasions, et M. de Boissieu établit solidement qu'elles s'atta-
quèrent au nom d'Albin, après qu'il eut été défait par Septime
Sévère.
    Le cinquième monument nous parle encore de ce dernier prince.
    Le sixième monument a été trouvé comme le quatrième, mais
rien ne nous en révèle l'objet ni la date.
    Ce sont bien les tauroboles qui forment la partie la plus impor-
tante de la première livraison des Inscriptions de M. de Boissieu.
Nous rencontrons ensuite Mithra, qui joue un grand rôle dans les
cultes antiques, et qui eut ses adorateurs en face même des beaux
âges du christianisme, jusqu'à la fin du IVe siècle. Le dieu Sylvain,

  (i) M. Je Boissieu, pag. 23.