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                      M. ALEXANDRE DTJMAS.                         137
   Après Henri III, Christine et Antony il serait difficile de
suivre M. Dumas dans sa carrière dramatique, semée de plus
d'écueils que de succès, et qui laisse après elle moins de vraie gloire
que de fumée. L'exactitude et les convenances biographiques exigent
cependant que nous fassions connaître, par leur titre au moins,
les pièces qui composent son théâtre. Successivement après An-
tony , viennent donc par ordre de date : Richard            d'Arlington,
(1831); le Mari de la Veuve, Charles VU, Napoléon, la Tour
deNesle (1832;; Teresa, Angèle (i833); Catherine Howard (183b);
Don Juan de Marana ft835); Kean (\83%); Piquillo fl837);
Caligula, Paul Jones (\&3&); L'Alchimiste,            Mademoiselle de
Belle-Isle (1839); un Mariage sous Louis XV (1841); Lorenzino,
Halifax (1842); les Demoiselles de Saint-Cyr,         Louise Bernard
(1843); le Laird de Dumbicky (1844); les Trois Mousquetaires
(1845); Une Fille du Régent (1846).
   Angèle a toujours passé, sinon pour la plus morale, au moins
pour une des meilleures créations de M. Dumas ; Piquillo, composé
dans la prison de la garda nationale, est un opéra-comique où
Monpeou a semé quelques unes de ses inspirations les plus origi-
nales; Charles VII, une imitation à'Hermione, avec cette épi-
gramme : Cur non ? Pourquoi pas? Don Juan de Marana, un
Mystère proche parent des Sotties du XIII e siècle; Mademoiselle
de Belle-Isle, une fort spirituelle comédie, et Napoléon, un mé-
lodrame du Cirque Olympique, en vingt-trois tableaux. Kean
n'a pas de sexe; il est vaudeville au théâtre des Variétés et comédie
à la lecture. Pour avoir plusieurs auteurs — condition assez ordi-
naire aux œuvres de M. Dumas, — Paul Jones, Louise Bernard,
Halifax, etc., n'en sont pas mieux conformés, et quant à Caligula,
drame en vers comme Christine, l'Alchimiste et Charles VU,
il se distingue de ses aînés par une médaille en bronze que fit frapper
l'auteur d'Henri III, afin de conserver aux numismatistes futurs
la date de la première représentation de cette pièce, qu'un prolo-
gue d'une facture originale ne put conserver au répertoire. Les
Demoiselles de Saint-Cyr eurent le même sort, à cela près que
leur honneur fut assez, outrageusement attaqué par un critique