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                                   SUR CHALAMONT.                                              361

    Dès que Guichard IV fut possesseur de Chalamont, il
l'érigea en châtellenie, en y établissant un bailli qui,
suivant l'usage d'alors, était à la fois militaire, juge et comp-
table. On ne possède point de données exactes sur l'étendue
de la seigneurie de Chalamont, à l'époque où Allard en fit la
cession ; mais ce dont il est facile de juger par les documents qui
existent, c'est qu'à chaque pas, en quelque sorte, cette sei-
gneurie était fractionnée et brisée par les possessions inter-
médiaires des sires de Thoyre-Villars, des comtes de Savoie,
des archevêques ou du chapitre de Lyon. De là aussi d'in-
cessantes et terribles luttes, dans lesquelles on voyait presque
toujours le vainqueur marquer ses limites, en y pendant
ses prisonniers, dont les cadavres devenaient ensuite le but de
 luttes nouvelles et plus sanglantes encore.
    Le régime féodal, dont le principe reposait tout entier sur
 la force, était impuissant à jamais fonder une société calme et
 régulière, surtout dans nos pays frontières, où l'ambition des
 nombreux seigneurs qui cherchaient à établir et à étendre
leur domination, ne pouvait être réfrénée ni par les rois de
France dont ils ne dépendaient nullement, ni par les empe-
reurs d'Allemagne dont ils avaient secoué le joug.
rait se livrer, donner une appréciation de l'importance et de la valeur des mille sols forts, prix
de la vente de la seigneurie de Chalamont, en     l'ui.
  Vers la fin du XI° siècle, Humbert, archevêque de Lyon, ayant fait battre m o n n a i e ,     droit
dont les archevêques de cette ville n'avaient pas fait usage depuis Odolric , fit sa monnaie
d'un poids un peu plus fort que celle des seigneurs voisins , qui avaient affaibli laleuv, bien
plus encore que les rois de France. De là vint l'usage de stipuler, dans les actes, que l'on
paierait en monnaie forte de Lyon.

  Le premier sire de Beaujeu qui ait possédé des terres dans la Dombes fut Guichard I I , a u -
quel Artaud-le-Blanc donna, en io5o, la moitié du château et de la châtellenie de Riottier ;
er ensuite Guichard III , auquel Robert l'Enchaîné fit cession, en 1120, avant de se rendre en
Terre Sainte, de ses châteaux de Montmerle et de ChâtilIon-les-Dombes , et de tout ce qu'il
possédait dans la châtellenie de Montmerle et à Ghâtillon.
  Les possessions des sires de Beaujeu, dans la Dombes, prirent le nom de BEAUJOLAIS A LA
PART DE L'EMPIRE. GUICHENON HlST. MANUSG. DE LA DOMBES. — CACHET DE GARNE-
R A N S . ABRÉGÉ   DE   L'HISTOIRE DE DOMBES. — L'ART DE         VÉRIFIER LES D A T E S , t.   10. —
LATEYSSONNIÈRE. a. 55.