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INSCRIPTIONS ANTIQUES DE LYON. 257 débute par une notice précise et sobre sur le dieu, le prêtre, le magistrat auquel se rapporte le monument qu'il étudie, et, après avoir montré ce qu'ils étaient les uns et les autres dans l'antiquité, dans l'esprit et la politique des Romains, passe à l'examen de l'in- scription, s'appliquant à en donner une idée aussi juste et aussi exacte qu'il lui est possible, mais ne sortant pas des limites de son'sujet, par là même de celles du goût. M. de Boissieu a représenté par des gravures d'une exactitude et d'une fidélité scru- puleuses les monuments qui existent encore, et le burin facile et toujours vrai de son imprimeur, M. Louis Perrin, se jouant avec de pareilles difficultés, on a sous les yeux l'état de conservation, le style et la forme des caractères de chaque objet, si bien que la pierre, le marbre même apparaît, en quelque sorte, au lecteur. L'échelle adoptée pour la reproduction des monuments est celle du dixième de leur grandeur réelle. Une particularité qu'on applaudira certainement, dans ce livre, c'est l'introduction de la capitale romaine, avec le véritable caractère antique de la plus belle épo- que de l'art. A love principium, dit le poète, et c'est aussi par le maître des dieux que commence M. de Boissieu. Les monuments consacrés à Jupiter ne sont ici qu'en très-petit nombre. Delandirfe(l) rapporte que, en 1780, on découvrit, dans un des quartiers les plus fré- quentés de la ville, un autel dédié à Jupiter par Philippianus, gou- verneur de la province, tribun de plusieurs légions : cet autel s'est perdu, car il ne figure pas dans les Inscriptions antiques. Vénus etTutèle unies dans l'inscription d'une bague en or, Mars, Mercure, Vesta et Vulcain, Minerve, Diane, Apollon sont tous représentés par quelques monuments auxquels l'auteur ne consacre que l'espace qu'ils méritent. La Mère des dieux, dont le culte, originaire de Pessinonte, en Galatie, était passé chez les Romains et avait pénétré dans les Gaules, prend une importante et curieuse place dans l'ouvrage de M. de Boissieu. Cybèle était appelée de divers noms, suivant les lieux où s'élevaient ses temples; et, quant à ses prêtres, leur ca- (r) Dissert, sur les antiquités de Bresse et de Lyon, pag. 61, 17