page suivante »
ET DE L'ENSEIGNEMENT. 245 fasse plus encore, si elle p e u t ; qu'elle ne mette pour sur- veillants que des licenciés, des docteurs, des ex-ministres! Ses surveillants ne seront jamais pour les collégiens que des Pions, l'objet du mépris et surtout de là haine de t o u s ; ja- mais ils n'obtiendront la moindre partie de ce qu'obtiennent des prêtres non bacheliers, dans les séminaires, de simples frères ignorantins dans leurs écoles. Tout effort pour em- pêcher cela serait inutile : ainsi le veut la logique. CONCLUSION. Quand donc la voix de la raison sera-t-elle écoutée? quand chacun cessera-l-il de léser ses propres intérêts, en cherchant à nuire à ceux des autres ? Quelle folie de se donner tant de peine, pour accumuler partout des haines et des divisions, tandis qu'en restant chacun à sa place, on pourrait s'estimer et s'aimer réciproquement et contribuer tous ensemble au bien de tous! Cela devrait être facile, car il ne s'agit point de régler les conditions d'une paix difficile, elles sont toutes réglées ; nous n'avons pas besoin de dévouement; mais de comprendre nos vrais intérêts, il n'est pas besoin de génie, la logique suffit, car tout ce qu'on nous demande, c'est d'accepter la p o - sition que nous a faite la révolution de 1830, c'est d'arriver aux conséquences d'un principe que nous avons posé tous ensemble. Dans ce premier moment d'une révolution, moment si beau, si plein d'enthousiasme, où il n'y a dans les cœurs au- cune arrière-pensée ; dans ce moment où un peuple qui proclame un grand principe, voit, comme par une intuition lumineuse, les conséquences qu'il renferme; dans ce moment enfin où le sens commun prononce ses oracles, on a senli