page suivante »
92 L'ÂGE NOUVEAU. C'étaient ses jeux d'enfants ! les nations adultes, 0 nature, ont conquis tes puissances occultes, Et, jusques dans tes flancs déchirés et meurtris, Des fluides secrets le travail est surpris. L'homme sait évoquer et copier la vie ; 11 enferme en des corps la force ainsi ravie, Et désormais sans crainte, avec le feu fatal, La main de Prométhée anime le métal. IV. De quelle ambition plus haute Peux-tu donc t'enivrer encor, Homme, infatigable Argonaute De l'éternelle toison d'or ? Tes pères, sur leurs nefs rapides, Ont déjà dans les Hespérides , Dans les mystiques Atlantides , Cueilli le fruit de l'inconnu ; Ton cœur que nul effort n'épuise, Rêve un autre monde et méprise Tous ceux dont il est revenu. Le volcan rentre en sa caverne ; L'hydre expire en son lit fangeux ; Ton bras emprisonne et gouverne Le cours des fleuves orageux. Depuis les monstres d'Erymanthe, Le lion, la louve écumante, En vain la nature fermente , Tu n'as point d'ennemis nouveaux ; Et, cependant, pour ton Hercule,