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DANS LES UNIVERSITÉS DE L'ALLEMAGNE. 89 s'occupe de nous donner une édition complète des œuvres du grand idéaliste (1), a déjà publié les œuvres posthumes, la correspondance littéraire et une excellente biographie de son père dans laquelle le fils s'applique surtout à justifier l'illustre auteur de ses jours du reproche d'inconséquence que lui ont attiré les différentes formes dont il a successi- vement revêtu sa pensée. Le père et le fils se trouvent éga- lement honorés par ces hommages pieux rendus à une gloire passée. La défense du théisme a été le but de toute l'activité lit- téraire de Fichte le fils. C'est à celte môme cause qu'est con- sacrée, d'après un plan qui n'exclut pas une certaine diver- sité d'opinions, la Revue philosophique, à la tête de laquelle Fichte se trouve depuis plusieurs années, et qui aujourd'hui paraît sous sa direction à Tûbingue. Cette Revue a exercé une influence 1res heureuse. S'occupant surtout de questions de philosophie religieuse et de problêmes dont la solution sem- ble plus particulièrement imposée à notre époque, elle a dé- fendu de points de vue divers, mais en restant toujours fidèle aux idées fondamentales de la spéculation théiste, les grands principes de la liberté et de la personnalité soit de Dieu soit de l'homme, contre les penseurs qui prétendent nous faire adorer l'idole de la nation et le fantôme de la nécessité. Beaucoup de débals d'une importance majeure en philosophie ont été jugés avec fruit dans celte arène ; des discussions dog- matiques y ont été traitées avec succès par des esprits heu- reusement affranchis du joug de toute autorité tyrannique. Quoiqu'empruntant parfois leurs formules à l'ancienne or- thodoxie ou au hégélianisme, les collaborateurs de celle Revue n'ont jamais pensé à ressusciter des dogmes ou des systèmes réfutés et vieillis. Des savants éminents parmi les- (i) Le huitième et dernier'volume a paru depuis.