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MAÇON. 53 désigné de notre admirable basilique de Saint-Martin d'Ainai, avait môme été envoyé sur les lieux. — Il n'est plus question à Mâcon, ni des secours, ni de l'architecte. Si j'avais l'hon- neur d'être Maçonnais, je ne cesserais de réclamer celte restauration, car les ruines du vieux Saint-Vincent sont une tache pour la ville; elles témoignent du zèle impie qu'à l'imitation de ce qui se fil dans son voisinage, à Cluny, elle mit a détruire sa cathédrale. — Mais n'accusons pas les po- pulations; on sait trop qu'en temps de révolutions, ce sont les minorités qui gouvernent et que les mauvaises pensées viennent presque toujours du dehors. Les évoques de Mâcon étaient d'importants personnages dans notre Bourgogne. Ils étaient troisièmes suffragants de l'archevêché de Lyon, présidents-nés des étais particuliers du Maçonnais, et avaient droit de siéger aux États généraux de Bourgogne. Ce siège est antique ; des souvenirs précieux, des conciles de saints prélats l'ont rendu illustre. — Ce fut un évêque de Mâcon, Jean de Lingendes, qui prononça la première oraison funèbre connue en France, celle de Ber- trand Duguesclin. Par une de ces bizarreries si communes autrefois, Mâcon était du ressort du parlement de Paris. Le Maçonnais, à peu près figuré, je le répète, par les limites actuelles de l'arron- dissement de Mâcon, avait ses Étals particuliers qui s'assem- blaient de trois en trois ans, peu de temps avant la convoca- tion des États généraux de la province. Le commerce viticole de cette ville célèbre par ses vins, n'y verse pas beaucoup d'activité intérieure: les produits se recueillent sur le terri- toire de Mâcon et dans les alentours de la cilé; mais le commerce du Maçonnais se fait sur la place de Paris par entrepôt et commission. La maison de campagne de M. de Lamartine, la plus voisine de Mâcon, et celle qu'il habite le moins, est Milly; vient ensuite Montceau, puis Saint-Point, qui