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54                         MAÇON.

louche aux rudes montagnes du Charollais. Le département de
Saône-et-Loire qui comptait jadis trois évoques, alors que
ses limites n'étaient point rigoureusement marquées sur le
territoire burgunde, le département de Saône-et-Loire n'en
a plus qu'un, celui d'Autun, qui a absorbé les anciens dio-
cèses de Clialon SS. et de Mâcon. Cette dernière cité a, comme
Chalon, deux paroisses : l'une consacrée à Saint-Vincent,
l'autre à Saint-Pierre. Dans mes pages sur Chalon, j'ai fait
ressortir les similitudes, les liens, la parenté qui existent
entre Mâcon et Chalon qui avaient les mêmes armes à peu
près, les mêmes consécrations anciennes et modernes, les
mêmes noms, le même baptême, les mêmes subdivisions.
—Le bourg de Saint-Laurent séparé de Mâcon par la Saône
et le pont, le bourg de Saint-Laurent, dont le célèbre mar-
ché est régulateur pour toute la Bresse, appartient au dépar-
tement de l'Ain. Deux piédestaux élevés ù la têle du ponl
en regard de la ville, par suite de la belle restauralion que
vient de recevoir ce monument, conçue dans le goût de
celle qui s'est opérée au ponl de la Guillolière, semble
attendre deux statues. Qu'y meltra-t-on? — demandait-on
un jour a M. de Lamartine — La Saône et la Loire, répondit
le poète.
   Le partage fait dans le département de Saône-et-Loire
des trois cenlres ecclésiastique, administratif et judiciaire,
est logique et sage. Il n'y avait dans le département aucune
cité décidément prépondérante comme Dijon, il y avait trois
villes principales, sœurs plutôt que rivales, et, en bon père
de famille, le gouvernement crut devoir diviser entr'elles le
patrimoine et les avantages. Le département de Saône-et-
Loire prouve ainsi qu'il était assez riche pour féconder trois
foyers de vie et faire trois belles parts de sa fortune. En gé-
néral, dans le reste de la France, on a trop fait pour cer-
taines villes el trop peu pour certaines autres: on aurait pu