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                                 DU BUGEY.                                   37

   A Seyssel, le détenteur d'une fausse mesure était con-
damné à trois sous; le délenteur d'une fausse et d'une bonne
mesure servant alternativement à acheter et à vendre, était
livré à la miséricorde du seigneur; il encourait la peine
capitale. A Ordonnas, la saisie d'une fausse mesure em-
portait une amende de quinze sous forts. Le sou fort était
de huit deniers.
                               BAN DD VIN.


    Les règlements pour la vente du vin donnent lieu à des
 observations curieuses. Il résulte d'une disposition de la
 charte de Lagnieu, qu'à cette époque des franchises, on
 vendangeait ordinairement sur la fin de juillet ou au com-
 mencement du mois d'août (1). Comme le vin nouveau, sans
 doute le vin blanc, était fort du goût de nos pères et qu'ils
 en buvaient beaucoup, les seigneurs s'étaient exclusivement
 réservé la vente du vin pendant le mois d'août. Le dauphin
Jean permit aux bourgeois de Lagnieu d'en vendre, pen-
dant ce mois, moyennant une redevance de deux deniers
par ânée. Cette licence du mois d'août ne fut pas donnée
aux cabaretiers étrangers qui pouvaient vendre du vin, tous
les autres mois en ne payant que deux deniers de redevance
par ânée. Le dauphin Guigues modifia les dispositions de
son prédécesseur, en statuant que le ban du vin du mois
d'août était fixé en faveur des bourgeois à six deniers pour
tout le mois. Us avaient, d'ailleurs, le droit de vendre du vin,
tous les autres mois, sans redevance. Comme aussi d'ache-
ter et de vendre des raisins, pendant les vendanges, sans ré-
tribution au profit du seigneur.

   (i) Nous partageons l'opinion de feu M. de Lateyssonnière, concernant
le ban du vin, au moi1! d'août, et la précocité des vendanges dans ce temps-là.
Il attribue le changement de la température au déboisement, ce qui est plus
controversable.