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28                      MONOGRAPHIE HISTORIQUE

  L'adultère devait être prouvé par deux témoins. A Seyssel,
ne pouvaient être témoins les officiers du seigneur. Dans le
Bas-Bugey, suivant la charte de Guigues, l'adultère n'était
puni que si les coupables avaient été surpris en action fla-
grante, ce qui devait être affirmé par deux témoins ou par un
témoin et un officier du seigneur.

                                  VIOL.

    Dans les terres deThoire, celui qui avait violé une fille était
 tenu de l'épouser ou de la marier avec une dot, suivant la
 décision de quatre notables de la ville. En cas de refus ou à
 défaut de réparation, le coupable était livré à la miséricorde
 du seigneur.
    « Une femme ou une fille, dit la charte de Montréal, qui
" se plaint d'avoir été violée dans un lieu d'où l'on n'a pu en-
 tendre ses cris, ne doit pas être crue. Celle qui soutient avoir
 été violée dans un lieu d'où elle pouvait être entendue, sera
 crue, s'il y a d'autres preuves à l'appui de sa plainte. »

                                USURIERS.

   Les juifs étaient en si grande réprobation qu'ils ne furent
mentionnés dans aucune charte de notre province , quoique
établis en assez grand nombre dans les bourgs du Bas-Bu-
gey, soumis à la domination des dauphins de Viennois (1).
Confinés dans un quartier de la ville qui leur était spéciale-
ment affecté, ils portaient encore sur leurs vêtements un si-
gne apparent et dislinctif de leur nationalité. Cette marque
fut, d'après les statuts de Savoie, un lambeau d'étoffe écar-
late sur l'épaule. On s'étonne qu'ils aient eu le courage de

     (i) La charte de Meximieu, en Dombcs, mentionne les juifs, pour les
 exclure de la ville,