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                  REVUE

DU LYONJNAIS.



        UN RAYON DR S O L E I L .




Triste, penché déjà sur un jaune vélin,
Rêvant je ne sais plus quel problême sans fin,
Ce matin, par hasard, en mon modeste gîte,
Du soleil de printemps j'ai reçu la visite ;
Et ce premier rayon, des longs frimats vainqueur,
Comme un songe, a soudain réveillé dans mon cœur
Ce charme inexprimable, influence secrète,
Que du ciel, a-t-on dit, reçoit seul le poète.
A sa douce chaleur mon front s'est déplissé;
Un sourire joyeux sur ma lèvre a glissé ;
Car avec lui ma muse, hélas ! longtemps absente,
Au logis revenait aimable et caressante.
A mes livres poudreux alors tournant le dos,