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ML1E D E MAGLAND'. x. AUGUSTE DE BI.OSSAC A CHARLES DE ROUVBAY. Rolle. » Pardonne, ami, si je t'ai négligé ;mais il se passe ici des choses si étranges et si tristes, que je suis entièrement absorbé par elles. Tu te souviens sans doute de tout ce que je t'ai raconté de l'antipa- thie profonde de Raoul pour Alix? Eh! bien,aujourd'hui elle est sa femme ! —Quelque temps avant la mort de M. de Magland, je m'a- perçus d'un changement assez prononcé dans l'humeur de Raoul ; il me fuyait, et ne venait plus que rarement au Genêt; à peine M. de Magland eut-il rendu le dernier soupir, qu'il partit pour Genève ; une seule lettre qu'il adressa à Marie me donna à réflé- chir ; il y parlait avec affectation des affaires importantes qui le re- tenaient dans cette ville, et j'avais appris, la veille, qu'il habitait avec sa mère une modeste campagne dans le pays de Gex, tout près du couvent dans lequel M 1|e Alix avait jugé convenable d'abriter sa vertu. Ce mystère qui, rapproché de certaines circonstances que je n'avais pu oublier, fut pour moi un trait de lumière. Je vais à Ge~ (1) Voir les livraison» 126, 127, 128 et 129, tom. XXI, p. 5 i 3 ; lom. XXU, p. 55, r-i4 et 24S.