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          MLLI DE MAGLAND'.

                                      il.




   M lls de Penhouëdic, mariée très jeune à M. Baudéant de la Roche-
marqué, héritier d'un des plus vieux noms de Bretagne, était une
personne digne et froide, inaccessible aux sentiments exaltés ; il y
avait dans l'expression de sa physionomie quelque chose de si sec.
de si arrêté, qu'on sentait tout d'abord qu'il était impossible de lui
faire admettre une idée nouvelle, ni seulement entendre une parole
à laquelle elle ne fut pas accoutumée ; non qu'elle manqua d'esprit,
mais c'était un esprit vieux, qui avait hérité des travers des autres
temps comme d'une généalogie. Pour elle, les principes ou les préju-
gés qui servent à maintenir les choses comme elles sont, étaient les
seules autorités qu'elle consultât. Tout ce qui sortait de la ligne or-
dinaire lui paraissait suspect; elle jugeait les hommes et ïes choses
avec une rigueur d'autant plus inflexible que pour elle-même elle ne
réclamait aucune indulgence. La vertu pour elle était la répression
de toutes les nobles facultés que la providence a mis en nous. Dé-
vole, en ce sens qu'elle suivait exactement les pratiques machinales
et routinières des exercices religieux, elle eût sévèrement blâmé ces


  (i) Voir la livraison 11(1, pag. 5r i.