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DANS LA PARTIE CENTRALE DE LYON. 189 ensemble une longueur de 667 mètres, il suffirait d'ajouter 383 mètres pour compléter le grand cours central, qui aurait en total 1050 mètres. Ainsi, la plus grande partie des travaux nécessaires pour pratiquer ce vaste percé se trouve déjà comprise dans les pro- jets soumis à l'enquête. Ceci conduit à penser qu'on doit, dans tous les cas, adopter le système d'une grande voie centrale, quand bien même on n'obtiendrait pas immédiatement le secours d'une nouvelle législation. Il conviendrait donc, dès à présent, de tracer les deux rues projetées, dans la même direction, de manière à les faire correspondre, afin que la ville pût réaliser tôt ou tard celte importante amélioration. Passant au milieu des masses, sans suivre des lignes de façades, la nouvelle voie ne rencontrerait pas pour son exécution des difficultés trop grandes. Coupant la place Grenouille et la rue du Charbon-Blanc, elle porterait la population, du côté du midi, vers la rue de l'Hôpital, et du côté du nord, vers la rue des Quatre-Chapeaux et celles qui suivent cette direction. Ainsi, notre grand cours, loin de faire concur- rence aux deux rues longitudinales du centre, vient au contraire les animer et les compléter. Quand on est dans le vrai, tout se coordonne , tout s'arrange de soi-même. En général, quand on veut faire une œuvre importante, il ne faut pas tout d'abord se préoccuper des détails, et épar- piller ses moyens sur les petites choses, mais s'attacher à une idée tendant au but principal qu'on veut atteindre; les détails n'en sont plus que les conséquences naturelles. Qu'on veuille bien calculer, tous les résultats obtenus par une large ouverture au milieu de la ville, et l'on verra que toutes les autres améliorations viennent s'y coordonner d'elles-mêmes. Ainsi, on veut établir le débarcadère des chemins de fer