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ET DE SA RÉPARATION. 239 spectacles : pendant que toutes les lois de l'humanité sont employées ainsi à la constituer, une force inconnue est exclu- sivement occupée à la diviser. El cette magnique humanité, déposée au milieu de l'espace et du temps pour que toutes ses personnes soient consommées dans l'unité, comme celui qui la crée est lui-môme, au milieu de ses Personnes, con- sommé dans l'unité; cette magnifique production de l'Infini, appelée à rentrer, ainsi divinisée par l'amour, dans le sein de Dieu, s'est partagée comme en deux fleuves. Je m'avance, je reconnais le mouvement de leurs eaux : l'un de ces fleuves roule à Dieu, l'autre roule en le fuyant J'approche de la rive du fleuve qui descend, j'observe les hommes qui le composent : ils sont tous occupés à la recherche du plaisir, et ils se disent les hommes de ce monde. Je m'ap- proche dufleuvequi remonte, je vois les hommes qui le com- posent : ils sont tous occupés à la pratique du devoir, et ils sont dit les hommes de bonne volonté. Auprès du premier de cesfleuves,j'écoute les cris qui s'é- chappent desflots,et ils sont toujours répétés : plaisirs, richesse, bien-ôlre et vanité ! puis l'écho qui sort en même temps et qui répond : égoïsme, injustice, vengeance et mort ! Et sur ces flots j'aperçois surnager la douleur ou le désespoir.... J'écoute auprès du second fleuve les cris qui sortent des flots, et ils sont égale- ment répétés : privation, travail, douceur et charité ! puis l'écho qui sort en même temps et qui répond : justice, dé- vouement, paix et sainteté ! Et sur cesflotsj'aperçois surnager la joie ou l'espérance Dans les premiers, j'ai reconnûtes enfants de l'orgueil ; ils continuaient le travail de la chute. Dans les seconds, j'ai retrouvé les enfants de l'amour ; ils poursuivaient l'œuvre de la création. Les uns épuisent toutes les conséquences de l'or- gueil ; de là nous avons entendu le nom de toutes ses branches s'échapper du milieu d'eux. Les autres font éclore de leur