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428 MADEMOISELLE DE MAGLAND. était sortie par un temps si affreux. Cependant, sérieusement alarmée, Sara se décida à la chercher dehors : elle parcourut le jardin, il était désert ; elle appela, personne ne répondit. A chaque détour d'allée, elle criait le nom de Marie; enfin des empreintes de pas la guidèrent, et, en sondant des yeux un épais fourré qui sépa- rait le jardin de la grande route, elle aperçut Marie agenouillée au milieu des ronces, les mains jointes, pâle, immobile, le regard fixe, les lèvres blanches, les dents serrées; la pluie l'inondait. Sara se précipita vers elle, elle l'entoura de ses bras, essayant vainement de la relever, en appelant au secours de toutes les forces de sa voix brisée et tremblante. Auguste, qui l'avait suivie à peu de distance, souleva Marie, qui ne donnait plus aucun signe de vie, et l'emporta en courant. Vainement les soins les plus éclairés lui furent prodigués, elle restait sans connaissance. Mon Dieu ! qu'a- t-elle? qu'est-il arrivé? disait Sara au désespoir ! — Auguste ve- nait de prendre dans les mains crispées de Marie un papier qu'il lui tendit. C'était une feuille imprimée sur laquelle Mme O'Ken- nelly lut ces mots : — Mme de la Rochemarqué a l'honneur de vous faire part du mariage de son fils, le comte Baudéant de la Rochemarqué, avec M11" Alix B M1Ie Jane DUBUISSON. (La fin au prochain numéro).