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BULLETIN ART1STIQUH. 505 tesse et d'une grâce à rivaliser avec la nature n'ont pas été épar- gnés, tant le besoin du badigeon se faisait généralement sentir. Nous ne disons rien d'une hutte, surmontée d'une statue de la Vierge, et qui s'élève derrière l'autel. Mais il importe, avant tout, d'éclai- rer l'opinion publique sur des actes que rien ne peut autoriser. Que si les nervures des voûtes, ou les parements des murailles ont des dégradations qu'il importe de réparer, rien ne nécessite ensuite la présence d'un badigeon, sur ce motif puéril que le mur ou la voûte n'est pas en entier du même ton. Et que nous importe? laissez le temps se charger de vêtir les monuments^Tune teinte uniforme. Qu'on ne dise pas pour excuse que la brosse a dû passer sur la couche de badigeon; car si la brosse devait l'enlever en entier, à quoi bon l'y placer préalablement? et si la brosse devait laisser subsister une partie du badigeon, celui-ci n'en était pas moins réel. Est-ce que, par exemple, il ne valait pas mieux laisser les crampons de fer fichés dans les piliers que d'y faire de larges trous afin de pouvoir les arracher, et de reboucher ensuite ces trous à l'aide du mastic? N'est-ce pas dépenser inutilement des ressources que récla- ment mille autres besoins de l'édifice. Nous savons, toutefois, et il est de notre devoir de le dire, que la responsabilité de ces actes ne doit pas peser sur l'honorable architecte de la cathédrale, et nous devons déplorer que des gens qui agissent dans les meilleures inten- tions, et à qui l'art est redevable de plusieurs services, tombent dans des erreurs si graves, pour ne pas dire plus. — Nous avons visité, il y a quelques jours, la nouvelle église d'Ecully, dans le style roman, et il nous a été donné d'admirer dans l'abside les magnifiques vitraux qu'y a placés M. Maréchal , de Metz. Nous attendons, pour nous livrer à un examen plus appro- fondi d'une œuvre si bien commencée, que la décoration complète de cet édifice soit terminée.