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410                 .lEAN-ISAPTISTE LANOIX.

d'agriculture de Lyon, travail qui fit tant de bruit dans le
temps, et qui fut si glorieux pour son auteur? Il reste un très
bon Mémoire sur une question qui, suivant moi, devrait être
mise de nouveau à l'ordre du jour. Je suis convaincu qu'à
l'aide des connaissances acquises depuis lors sur la matière, les
idées de Lanoix, si elles étaient élaborées par des hommes
compétents, auraient maintenant les heureux résultats prati-
ques sur lesquels il était en droit de compter.


   Anciennement la ville de Lyon ne possédait pas, comme
aujourd'hui, un et même deux conseils de salubrité, attestant
la sollicitude de l'autorité pour toutes les améliorations ma-
térielles qui tendent à la conservation de l'homme. Toutefois,
à celte époque, les magistrats ne portaient pas moins d'atten-
tion aux choses qui, étant à l'usage de tous les citoyens, peu-
vent, en certains cas, compromettre leur existence.
   En 1782, dans une séance de la communauté des maîtres
apothicaires, convoqués à cet effet, et qui se tint dans une des
salles de la maison du Concert, il fut arrêté, sur le rapport
des deux syndics, Gilbert et Lanoix, que, dans l'intérêt pu-
blic, pour le bon ordre, et conformément, d'ailleurs, aux sta-
tuts et règlements de cette communauté, des jurés seraient
chargés de faire, une fois l'année, à jour et heure non prévus,
et avec l'assistance des magistrats ainsi que des députés du
Collège de médecine, la visite des drogues et compositions,
tant galéniques que chimiques, existantes dans les pharma-
cies.
   Plus tard, le lieutenant-général de police, M. Ray, mit
souvent à contribution, en faveur des administrés, le profond
savoir que Lanoix possédait en chimie. Il les utilisa particu-
lièrement pour l'examen des farines, que l'on accusait souvent
alors d'être de mauvaise qualité, avariées ou falsifiées. Quoi-
que tout nouveaux en ce temps, les travaux de Parmentier