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UGO FOSCOLO. 379 SONNETS DE FOSCOLO. ! i. PERCHÉ taccia il rumor d i m i a catena, Afin que se taise le bruit de ma Di lagrime, di speme e di amor vivo, chaîne, je vis de larmes, d'espoir, d'a- E di silenzîo ; chè pietâ mi affrena mour et de silence ; la pitié me retient, Se con leî parlo, o di lei penso e scrivo. si je parle avec elle, si je rêve ou si j'écris d'elle. Tu sol mi ascolti, o solîtario rivo, Toi seul m'écoutes, solitaire ruis- Ove ogni notte Amor seco mi mena. seau, où chaque jour Amour me mène Qui affido il pianto e i micidannidescrivo, Qui tutra verso del dolor la pieDa ; avec lui. Là , j'épanche mes soupirs, et je décris mes maux ; là je verse tous les flots de ma douleur, E narro corne i grandi occhi ri dent i Et je raconte comment de grands yeux Arsero d'immortal raggio il mio cote, riants brillèrent mon cœur d'un éternel Come la rosea bocca e i rilucenti rayon, comment une bouche rose et des cheveux Odorati capellî, ed il candore Brillants et parfumés, comment la Délie divine memfara, e i cari accenti blancheur de membres divins, com- M' insegnarono alfin pîanger d'amore. ment de chers accents m'enseignèrent enfin à pleurer d'amour. II. II. Gosi gl' înteri giorni in lungo, incerto Ainsi je gémis des jours entiers dans Sonno gemo ! ma poj quando la bruna un long et incertain sommeil ; mais Notte gli asrri nel ciel chiama e la luna, quand la nuit noire appelle dans les E i! freddo aer di mute ombre è coverto ; cieux les astres et la lune, et que l'air froid est couvert d'ombres muettes; Dovc selvoso ô il piano e più deserto, Quand la plaine devient ombrée et Ailor, lento io vagando, a i una ad una plus déserte, alors errant lentement, Palpo le pîaghe onde la rea fortuna, je touche une à une les plaies que la E amorc e ilmondo hanno il miocornaperto, coupable fortune, que l'amour et le monde ont faites à mon cœur. Fatigue, je m'appuie contre le tronc Stanco mi appogio or al tronçon d'un pino, Ed or, prostrato ove strepitan l'onde, d'un pin, et puis, étendu là où ^ r u i s - Con le spcranze mïc parlo c deliro. sent les ondes, je parle et délire avec mes espérances.