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380                                        DGO 1
                                               FOSCOLO.
Ma per te le mortali n e , e il destino              Mais bien des l'ois, oubliant pour
  Spesso obbliando, a te, donna, io sosplro :
                                                  loi les colères mortelles et le destin, je
  l.uce degli occhi miei chi m i t'asconde !
                                                  soupire après toi, o femme. Lumière
                                                  de mes yeux, qui donc te cache à ma
                                                  vue ?

                                                                     III.
                                                                     III.

NE più mai toecheiô le sacre sponde                 Non, jamais plus je ne toucherai les
  Ove il mio corpo fanciulletto giacque,          rives sacrées où fut gisant mon corps
  Zacinto mia, elle te specclii iiell'ondc
                                                  tout petit, ô ma Zante, qui te mires
  Del green mar, da cui vergine naque
                                                  dans les ondes de la mer grecque, de
                                                  laquelle naquit vierge
Venere, e fea quelle isole féconde                   Cythérée. Elle donna, par son pre-
  Col suo primo sorriso, onde non tacque          mier sourire, la fécondité à ces îles,
  Le tue limpide nubi e le tue fronde
                                                  et voilà pourquoi il ne passa sous si-
  L'inclito verso di Colui che l'acque
                                                  lence ni tes nues limpides, ni tes
                                                  feuillages, celui dont le vers célèbre
                                                  chanta
Can'o fatali, ed il diverso esiglio                  Les mers fatales, puis l'exil divers
  Per cui bello di fama e di sventura             par lequel, beau de renommée et d'in-
  Bacciô la sua petrosa Itaca XJlisse.            fortune, Ulysse baisa sapierreuse Itha-
                                                  que.
Tu non altro che il canto avrai del ûglio,           Tu n'auras de ton lils rien autre
  O materna mia terra, a noi prescrissc           chose que ses chants, ô ma terre ma-
  11 fato illacrimatasepoltura.                   ternelle ; le sort m'a réservé une sé-
                                                  pulture qui restera sans larmes.


                       IV.                                           IV.


UN di, s'io non andrô sempre fuggendo                Un jour, si je ne vais pas toujours
   Di gente in gente, me vedrai seduto            fuyant de nation en nation, tu me
   Su la tua pietra, o fratel mio, gemendo
                                                  verras assis sur ta pierre sépulcrale,
   Il flor de' tuoi gentili anni caduto.
                                                  6 mon frère , et là je pleurerai la
                                                  fleur tombée, la fleur de tes belles
                                                  années.
La madré or sol suo di tardo traendo                 Seule aujourd'hui traînant ses jours
   Parla di me col tuo cenere muto,               tardifs, notre mère parle de moi avec
   Ma io deluse a voi le palme tendo,
                                                  ta cendre muette; e l m o i , je tends vers
   E sol da lunge i miei tetti saluto.
                                                  \ uns mes mains trompées, puis seul je
                                                  salue de loin le toit natal.