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378                            UGO FOSCOLO.

railleuses observations, Iacopo les consacre à son pays. 11 y a
bien de la sensibilité et de hautes et terribles douleurs ; çà et
là il jette un cri d'homme. On pleure, on exècre, on menace
avec lui. Jamais Gœthe , malgré sa puissance , n'avait pu
trouver de semblables accents : GÅ“the n'avait pas de patrie.
   Non moins faible que Werther, Iacopo sort de la vie par le
suicide ; et c'est ici que la morale s'élève impérieuse et sévère.
Pourquoi le suicide?
   Les destinées de l'Italie étaient-elles donc accomplies sans
retour? une mort désespérée proclamait la défaite. Tout ce
qui avait un cœur de fils n'était-il pas intéressé à veiller sur
sa propre existence pour conserver un vengeur à cette mère
 indignement outragée ? Si l'auteur voulait terminer violem-
ment le destin d'Iacopo, que ne l'immolait-il aux rages po-
litiques? Iacopo mourant pour la religion du patriotisme,
eût été d'un admirable exemple et eût fortifié dans les cœurs
la haine de la conquête injuste et de la servitude. Nul acte
d'héroïsme vertueux n'est perdu pour l'avenir des peuples.




   Nor». Cette étude sur un des plus distingués d'entre les poètes de l'Italie mo-
derne, est empruntée à un journal qui n'a vécu que peu de temps, le Monde, que
dirigeait La Mennais. Nul ne serait tenté d'aller y chercher les pages auxquelles
nous joignons la traduction des sonnets de Foscolo, un de ses meilleurs titres
littéraires. Cette version est de notre collaborateur, M. Collombet.