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ET DE SA RÉPARATION. 343 sur l'orgueil se brisera la volonté même de Dieu. L'orgueil donne tellement au mal un caractère absolu dans l'être, que Dieu a été obligé d'inventer la folie, pour sauver de la res- ponsabilité l'homme qui, par une fâcheuse hérédité de na- ture, naît avec une trop prompte disposition à l'orgueil. Les physiologistes et ceux qui ont su observer les fous, se sont aperçu que toujours l'origine de leur folie est dans l'orgueil ; et quelquefois dans une violente passion où le cœur s'est perdu comme dans l'orgueil. Il est très commun de rencontrer des fous qui se croient le Père-Éternel, Jésus-Christ, la sainte Vierge, Napoléon ou quelqu'autre potentat. Ainsi vous êtes toujours sûrs, ô hommes du Monde! de retrouver vos devanciers aux bagnes ou dans les hospices d'aliénés. Quand l'orgueil s'est élevé dans l'illusion de l'esprit et qu'il y reste, Dieu le sauve de lui-même par la folie ; mais quand il est redescendu s'asseoir dans le cœur pour s'y mettre dans la corruption, rien ne l'étouffé que la mort. L'amour ne peut rien sur ce qui n'a pas conservé quelque chose de pur. Ah ! si jamais, dans le fond de voire ame vous avez rêvé au bonheur, pensez à changer vos cœurs selon l'humilité et l'amour. Si vous restez dans l'orgueil, votre mal sera incu- rable. Vous aimez les enfants, vous aimez les femmes; ah! devenez doux et humbles comme eux ! Vous reconnaissez vous-mêmes que ce monde est bien peu : vous l'avez et vous restez avides.... Il est évident que si vous êtes avides, c'est que votre cœur est vide; il ne possède point ses espérances immortelles. Voilà pourquoi vous vous jelez sur ie fini avec l'appétit des biens infinis ; faites donc attention que vous êtes dans ce monde ! Malheureuse est la faiblesse de la nature humaine ! on ne veut jamais se contenter de peu ! Celui qui aime n'a besoin de rien. Mais celui qui n'aime pas Dieu, comme on le voit, n'avait pas seulement à redouter