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ET DE SA RÉPARATION. 341 nels et voleurs ; parce que, s'ils possèdent de la fortune et une position mondaine, leur intérêt bien entendu leur dit de conserver l'une et l'autre. Ils se rabattent donc complète- ment sur les trois premiers vices. Aussi dit-on que c'est dans la classe riche qu'il y a le plus de corruption. Voilà comment on se conduit quand on est riche et qu'on n'aime pas Dieu. Si ce sont les hommes sans culture, ceux à qui la pauvreté n'a pas permis de profiter des bénéfices de l'éducation, ils se porteront, suivant la hardiesse de leur cupidité, à l'injustice, au vol et au meurtre. Ne pouvant point satisfaire de plein- pied leur volupté, leur gourmandise et leur vanité, alors ils voleront, violeront et assassineront afin de jouir de ce monde comme les premiers. Aussi dit-on que c'est dans la classe illettrée qu'il se commet le plus de crimes. Voilà comment on se conduit quand on est pauvre et qu'on n'aime pas Dieu. Mais ces deux hommes, celui de la classe lettrée et celui de la classe illettrée, ont les mêmes instincts et vont au même but. Tous les deux n'aiment pas Dieu, tous les deux, expli- citement ou implicitement, ne croient point. Seulement le premier est né près de son but, le moyen en est à sa portée, et il va droit dans le mal sans rien déranger autour de lui. Le second est né séparé de son but, le moyen lui en est refusé, et il est contraint, pour l'atteindre, d'en venir aux dernières ex- trémités. II faudrait s'apercevoir, ensuite, comme l'homme bien élevé méprise ce maraud privé d'éducation ! II ne r e - connaît plus là son frère de lait dans l'amour de ce monde, et son condisciple dans l'absence de foi. L'homme du beau Monde aime bien le crime, mais il n'aime pas le criminel. Pour lui le vice n'est beau que doré. Entre l'homme du Monde et le voleur il n'y a pas d'autre différence ; l'un possède son moyen par la fortune, et l'autre