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 ,312                 35KHOILE SUS L'ATLANTIDE.

 d'autoriser sa brilhnie théorie. Mais il est étonnant que, pre-
 nant le récit de Platon pour base de son système, il ne le
 suive presque en aucun point. D'abord, il trouve dans tous les
 endroits du monde les colonnes d'Hercule, au mépris de l'an-
 tiquité qui les a constamment fixées vers la Bétique (1). En-
 suite, il place au loin, au nord de l'Asie, un pays que la tradi-
 tion nous dépeint longeant la Méditerranée et rapproché de
l'Egypte et de la Grèce. Embarrassé d'expliquer la catastrophe
 qui a fait disparaître l'Atlantide, il trouve plus facile pour lu'
 de ne pas l'admettre et de la regarder comme une Action.
    M. Lalreille, dans un Mémoire lu à l'Académie des Scien-
 ces, le 5 juillet 1819, se rapproche du sentiment de Bailly et
pense que l'Atlantide occupait la place de la Perse actuelle qui
jadis, suivant lui, dut former une île, alors que la mer Cas-
 pienne, l'Aral occupaient une plus grande étendue. Mais ce
système, pas plus solide que les systèmes précédents, doit être
 rejeté d'après les mêmes principes qui nous ont guidé pour
rejeter les autres. D'ailleurs, nous allons expliquer bientôt la
véritable cause de la diminution de la mer Caspienne et du
dessèchement des terres environnantes.
    Abandonnant les auteurs qui ont placé l'Atlantide au nord
 et à l'orient, voyons ceux qui, se rapprochant davantage de la
 vérité, l'ont placée à l'occident et au midi.
    Fabre d'Olivet croit que l'Amérique est l'Atlantide des an-
ciens; mais il prétend qu'elle était autrefois figurée autre-
ment, et apporte pour raison, des changements chimériques
du pôle Boréal et du pôle Austral. Mais ce système présente
si peu do probabilités et est si peu en rapport avec la tradi-
tion, qu'il ne mérite pas la peine d'être réfuté.
    Oviedo place aussi l'Atlantide en Amérique, vers l'embou-
chure de Maragiion, ou rivière des Amazones. Mac-Culloch

  ( 0 lettre XV.   ,,. ;-._,.