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MÉMOIRE SUR L'ATLANTIDE. 313 la retrouve de même en Amérique dans l'emplacement des Antilles. Nous n'avons qu'à comparer ces deux systèmes avec le récit de Platon pour les trouver inadmissibles. Com- ment à une si grande distance, les Atlantes auraient-ils pu attaquer la Grèce et l'Asie (1) ? Kircher (2) et Tournefort (3) sont les premiers qui aient soupçonnés que l'Atlantide aurait pu exister dans ce vaste es- pace qui sépare l'Afrique et l'Europe de l'Amérique. Le géographe Engel, dans son Essai sur cette question : Quand et comment l'Amérique a été peuplée d'hommes et d'animaux, embrasse le même sentiment qui a été suivi par un grand nombre d'auteurs, parmi lesquels nous devons re- marquer De Brosses (4), Garli (5), Mentelle (6), Buache (7), Golberry (8), Ledru (9j, et en dernier lieu Rienzi (10) et Bory de St-Vincent qui, dans son Essai sur les îles Fortunées, a donné un grand degré de probabilité à cette opinion qu'ap- puient et fortifient de nombreuses preuves physiques (11). Ce système paraît se concilier assez bien avec la tradition et le (i) Mundus subterraneus, lib. II, ch. i 3 . (2) Voyage au Levant, lettre i4- (3) Hist. de la Rép. Romaine, liv. IV, p. 400. (4) Lettres sur l'Amérique. (5) Dlct. de Géog. ancienne. (6) Dissertation sur l'isle Ântilla. (7) Fragments d'un voyage en Afrique, t. I. (8) Voyage à Teneriffe et à Porto Rico, t. I, p. 205. (9) Encyclopédie du XIX e siècle. (10) Ortelius, Baudrand, Sanson sont du même sentiment, et placent de même en Amérique notre île Atlantide. ( n ) Ajoutons-y Baumann : Historia Orienlalis, ch. 5 ; Hisloria Insularum, cli. 5 ; Bufl'on : Théorie de la terre, tome III ; Bruzen de la Martinicre qui, dans son Dictionnaire, a un article remarquable sur l'Atlantide et les Es- pagnols Espinosa : Historia de las appariciones de la Çandcloria ; Clavijo : Noticias de la Historia ginCral de las islas Canarias.