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A UNE TOUTE JEUNE FILLE (i). Est-ce la tendre fleur, caprice de l'aurore, De l'abeille au doux miel recelant le butin, Qu'au soufle du printemps Zéphir a fait éclore Parmi les baisers du matin ? Est-ce, aux heures du soir, la riante sylphide Dont on rêve la nuit, qui charme et disparaît, Qui laisse un voile au front, des pleurs à l'œil humide, Dans le cœur plaintif un regret? (i) La dernière séance d'improvisation donnée par M. de PRADEL au Cercle musical, a mis en relief sa surprenante facilité, son tact exquis et son esprit de bonne compagnie. Les strophes que nous donnons aujourd'hui prouvent que leur auteur ne se borne pas à être un improvisateur sans rival, surtout depuis l'imprudent défi de M. Prosper Drague, mais qu'il est encore, la plume à la main, un gracieux poète. 17*