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190          DES AMÉLIORATIONS A INTRODUIRE

sur la place Louis XVIII ; ne convient-il pas de le rapprocher
en quelque sorte du centre des affaires, au moyen de celle
communication intérieure, qui, se reliant avec la rue de
Bourbon et avec le cours Charlemagne, formerait une des
plus belles lignes que puisse posséder une grande cité?De
la place de Bellecour, on pourrait voir d'un côté l'Hôtel-
de—Ville, à un kilomètre de dislance, de l'autre, jusqu'au
quartier de Perrache. Alors, Lyon prend un nouvel aspect;
ses habitants ne pensent plus à quitter ses murs ; les étran-
gers mêmes y sont retenus; on ne se laisse plus entraîner
par ces chemins de fer qui vont amener de si grandes per-
 turbations et qui emportent au loin la population des villes
secondaires, des villes qui ne fournissent pas le confortable.
   Il nous semble qu'il y aurait là une œuvre féconde qui
porterait la vitalité dans tous les quartiers de la ville, qui
les relierait entre eux et les ramènerait à l'unité, principe
de toute grandeur. Oui, il y aurait là une œuvre grande :
sans doute les améliorations de détail doivent être appré-
ciées , mais elle ne constituent pas une belle cité. On oublie
trop que, pour tout ce qui rentre dans le domaine du beau,
plusieurs petites choses ne valent jamais ce qui est grand.
Le beau, pour une ville surtout, c'est la splendeur de l'utile.
Or, il n'y a point de splendeur dans ce qui est petit.
   On objectera sans doute que la nouvelle voie ne coupe-
rait pas perpendiculairement les rues transversales. C'est là
un inconvénient réel, particulièrement pour les angles un
peu aigus. Toutefois, il ne faudrait pas l'exagérer. On peut
remarquer, soit à l'entrée de la rue Royale, soit vers celle
des Capucins, des constructions bien plus anguleuses que
celles qui résulteraient de nos projets. Malgré leurs formes
exceptionnelles, ces immeubles n'en ont pas moins de va-
leur, et certes les quartiers où ils sont placés n'ont jamais
été rangés parmi ceux qui défigurent notre ville, tandis que