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170               FRANCE ET ALLEMAGNE.

    11 voit le Rhin superbe, orgueil de l'Allemagne,
  Descendant gravement à travers les coteaux,
  Semblable à ces vieux rois qui suivaient la campagne
  Pour visiter leurs champs, leurs serfs et leurs troupeaux.


    Puis il voit les remparts qui protègent la France,
  Triple cordon de forts où veillent nos soldats,
  Maudissant le repos qui retient leur vaillance,
  Et d'une voix avide appellant les combats.


     César et Constantin ont foulé cette plaine,
  Et le sol ébranlé garde leur souvenir ,
  Puis Clovis accourut, brisa l'aigle romaine,
  Et dit : à moi, mes Francs, la Gaule et l'avenir !


     Il voit ces champs fameux par dix siècles de gloire :
  Ici du roi des Huns le sceptre fut brisé ;
  Là Turenne tomba, pleuré de la Victoire;
  Là, Condé, presque enfant, fut immortalisé.



     Posant un pied léger sur les Vosges altières,
  Embrassant du regard ce magique horizon,
  Il évoque le nom de deux grandes poussières,
  Deux héros regrettés, Karl et Napoléon.



    L'ange reste immobile ; on dirait cette nue
  Qui des fils d'Israël éclairait le chemin ;