Revue du Lyonnais » série 1 - n°22 ( 1845 ) » pp.165

     €*rum0tt0 autaut îm Connais,

                              m.

                LE PERTUISET
                               ET



           SAIN�-PAUL-EN-CORNILLON.




    La ville de Saint-Etienne est bâtie au pied de montagnes
 déboisées sans verdure et sans fraîcheur, dont le sol crevassé
de tous côtés est noirci, soit par des affleurements de houille,
 soit par les dépôts incessants d'une poussière noire que mille
cheminées d'usines versent abondamment dans l'atmosphère.
Cette ville, toute neuve encore, a pris depuis quelques années
un tel accroissement, que ses besoins, à mesure qu'elle s'a-
grandit, dépassent toujours, quoiqu'on fasse, ses ressources or-
dinaires. Les arbres de ses promenades ont à peine eu le
temps de croître, et les grandes places de l'Hôtel—de-Ville et
de Marengo sont loin d'offrir, pendant la belle saison, un abri
contre les rayons du soleil ; enfin, l'eau manque dans toutes
les rues, et le Furens qui traverse la ville roule le plus sou-
vent des eaux noires et bourbeuses.
   Aussi, le dimanche, quand l'industrie a fermé ses dteliers