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 42                      LE P .   ANTOINE   LAVAL.

 les relations dont nous venons de parler. Il dit très peu
  de chose des mœurs des anciens habitants de la Loui-
 siane; il ne parle ni de leurs coutumes, ni de leur religion;
 mais, en revanche, il communique aux mathématiciens, aux
 philosophes, aux marins, qui sont les seules personnes aux-
 quelles celle relation soit destinée, un grand nombre d'otv-
 servalions pour la physique, l'astronomie, la géographie et la
 marine, comme il l'annonce dans le litre de son livre. II
 donne une courte description des sauvages (1), de quelques
  fruits de la Martinique (2), d'un oiseau nommé Fou (3), et
 d'un autre oiseau nommé Gros-bec. « On me remit encore,
 dit-il, la léte d'un oiseau qui n'est pas plus gros qu'un pigeon ;
 et l'appelle gros-bec, parce qu'il l'a extrêmement gros, par
 rapport a son corps. Ce bec est crochu à son extrémité. II a six
 pouces de longueur dans la corde de sa courbure; il est courbe
 depuis la racine, mais beaucoup plus vers le bout. Il a deux
 pouces et demi d'épaisseur. Il va toujours en diminuant, et se
 termine en une pointe crochue, comme celle d'un oiseau de
proie. La jointure des deux parties du bec est faite en scie
 fine. Les dents de la scie de la mâchoire supérieure rentrent
dans celle de l'inférieure.
     « La couleur du bec est charmante. D'abord, tout près des
yeux, il y a une bande jaune, à la mâchoire supérieure de huit
lignes de large. Le reste du bec est d'un rouge de laque; mais
sur le dos il y a une bande jaune qui part depuis la bande
jaune traversante, avec laquelle elle fait deux angles droits, et
se termine en diminuant insensiblement à la pointe supé-
rieure du bec. Elle a huit lignes de large à son origine. La
mâchoire inférieure du bec a, vers la lêle, une bande grise

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  ;:t) Pag. 6.',.