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                               LE P.   SARRABAT.                 27

nir une thèse générale de philosophie au Collège de la Tri-
nité, en présence de son père, qu'on y avait attiré sous quel-
 que prétexte, et qui ne reconnut son fils, un peu déguisé par
 l'habillement qu'on donnait alors aux soutenants, que lors-
qu'après avoir battu des mains, comme les autres, il se vit
l'objet de tous les compliments de l'assemblée.
    Nicolas entra chez les Jésuites; des dispositions heureuses pour
toute sorte d'études le distinguèrent dans les diverses occu-
 pations auxquelles il fut successivement attaché. Son goût le
portait vers les sciences. Il obtint trois prix à l'Académie de
Bordeaux : en 1727, pour une Nouvelle Hypothèse sur les va-
riations de l'aiguille aimantée, et, les deux années suivantes,
pour des Mémoires sur la cause de la salure de la mer, et sur
celle de la variation des vents. Dans l'intervalle, le P. Sarra-
bat avait été nommé professeur royal de mathématiques à
Marseille. Ayant fait un voyage à Paris, par ordre de ses
supérieurs, il y mourut, le 27 avril 1737.
    Outre les trois pièces mentionnées, le P. Sarrabat a publié
une Dissertation sur la circulation de la sève dans les plantes,
1733, in-12.11 l'avait envoyée à l'Académie de Bordeaux, sous
le nom de La Baisse, par ce qu'on l'avait prié de ne plus paraî-
tre dans la lice, pour ne pas décourager les autres concur-
rents. L'Académie ayant reconnu le véritable auteur, sous ce
déguisement, le prix fut retiré et le sujet changé (1). Les trois
premières dissertations de Sarrabat ne contenaient guère que
des raisonnements et des hypothèses, mais celle-ci est fondée
sur ses expériences. C'était surtout en plongeant le bout des
liges de plantes dans le suc du Phytolacca, qu'il essaya de dé-
couvrir la route que suivait la sève pour s'élever jusqu'au
sommet des feuilles et des fleurs. Les traces laissées par la
couleur lui prouvèrent que ce n'était ni par la moelle, ni par

  ( t ) DclanJinc, Couronnes     académiques.