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 tudes, l'exposer ainsi aux yeux de tous, dans sa honteuse nu-
 dité , afin que, désormais, elle ait perdu le droit de fulmi-
 ner des paroles d'anathème et de colère contre ceux qu'elle
 pousse irrésistiblement dans l'abîme.
   Voilà ce que l'auteur a tenté. Mais il ne suffit pas d'être
honnête homme pour faire un bon livre ; il faut quelque chose
de plus que de l'indignation à l'avocat s'il veut sérieusement
le triomphe de sa cause. M. Privât s'est laissé emporter à la
colère et son plaidoyer s'en est ressenti. La forme a gâté le
fond. Avec les éléments dont il disposait, l'auteur pouvait
marchera son but sans qu'il fût besoin de heurter brutale-
ment tout ce qui se rencontrait sur sa route ; il pouvait in-
téresser sans donner un horrible procès-verbal d'autopsie,
émouvoir son lecteur sans le traîner sous un double échafaud
pour le faire assister à une double agonie. Outre que de sem-
blables moyens sont de mauvais goût, ils sont usés aujour-
d'hui; ce n'est qu'à force de style qu'un auteur parviendrait à
les rendre encore tolérables, elle style de M. Privât n'est pas
de nature à lui valoir une pareille immunité.
                                              C. F.




   l a Société S Agriculture a publié, à Ses frais, cette brochure, due aux
consciencieuses recherches de son secrétaire-général, M. L. F. Grognier. On
y trouve des documents pleins d'intérêt sur un homme à qui notre cité doit
la plus grande partie de sa richesse et de sa splendeur , et pour la statue
duquel, dans sa reconnaissance, elle n'a pas trouvé une somme assez forte
encore. M. Grognier a repoussé victorieusement le reproche qu'on a fait à
Jacquard, d'avoir pris l'idée de sa machine dans celle de Vaucanson , qu'il
ne connut que trois ans plus tard. Celte notice complète les détails que nous
avons déjà publiés dans notre premier volume de la Revue du Lyonnais.