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524 tudes, l'exposer ainsi aux yeux de tous, dans sa honteuse nu- dité , afin que, désormais, elle ait perdu le droit de fulmi- ner des paroles d'anathème et de colère contre ceux qu'elle pousse irrésistiblement dans l'abîme. Voilà ce que l'auteur a tenté. Mais il ne suffit pas d'être honnête homme pour faire un bon livre ; il faut quelque chose de plus que de l'indignation à l'avocat s'il veut sérieusement le triomphe de sa cause. M. Privât s'est laissé emporter à la colère et son plaidoyer s'en est ressenti. La forme a gâté le fond. Avec les éléments dont il disposait, l'auteur pouvait marchera son but sans qu'il fût besoin de heurter brutale- ment tout ce qui se rencontrait sur sa route ; il pouvait in- téresser sans donner un horrible procès-verbal d'autopsie, émouvoir son lecteur sans le traîner sous un double échafaud pour le faire assister à une double agonie. Outre que de sem- blables moyens sont de mauvais goût, ils sont usés aujour- d'hui; ce n'est qu'à force de style qu'un auteur parviendrait à les rendre encore tolérables, elle style de M. Privât n'est pas de nature à lui valoir une pareille immunité. C. F. l a Société S Agriculture a publié, à Ses frais, cette brochure, due aux consciencieuses recherches de son secrétaire-général, M. L. F. Grognier. On y trouve des documents pleins d'intérêt sur un homme à qui notre cité doit la plus grande partie de sa richesse et de sa splendeur , et pour la statue duquel, dans sa reconnaissance, elle n'a pas trouvé une somme assez forte encore. M. Grognier a repoussé victorieusement le reproche qu'on a fait à Jacquard, d'avoir pris l'idée de sa machine dans celle de Vaucanson , qu'il ne connut que trois ans plus tard. Celte notice complète les détails que nous avons déjà publiés dans notre premier volume de la Revue du Lyonnais.