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445 Voici maintenant les gracieuses strophes de M. Falconnet: SAINTS THÉRÈSE. Chaste épouse du Christ, ô Térèse, ô ma sainte, Prosternée aux degrés de la céleste enceinte, Quand votre ame aspirait d'ineffables douceurs, Quand votre œil, inondé sous un torrent de larmes, Dédaignant d'ici-bas le bonheur et les charmes, Voyait de sublimes splendeurs , Quand l'ange Ituriel s'emparant de votre ame , Et du charbon divin ressuscitant la flamme, Vous enlevait au ciel dans son rapide essor, Aux pieds de l'Eternel vous déposait craintive, Et mariant sa voix à votre voix naïve, Vous couvrait de ses allés d'or, Dites quelle prière a chanté votre lèvre ? Quels mots tendres et doux ont su calmer la fièvre Qui brûlait votre cœur tout allangui d'amour? Et quel ange a rendu leur brillante auréole A vos pieux désirs dont la fraîche corolle Se fanait sous le poids du jour ! O Vierge immaculée , ô ma douce colombe, La vie était pour vous froide comme la tombe Où la veuve et le fils se courbent en pleurant : Car la vie est ailleurs ; car ailleurs est le monde Eternité muette, éternité profonde Que l'homme rêve en frémissant.