Revue du Lyonnais » série 1 - n°4 ( 1836 ) » pp.338

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   « Fait en Directoire , en séance publique , à Lyon, les jour, mois et an
 que dessus.
                   « Extrait collationné,
                                                 « GONON. »




                                                 Lyon , le g févriei 1793.
       Citoyen ministre ,
  Quelque diligence que j'aie pu faire , j'ai été quatre jours à me rendre à
Lyon. Les chemins sont dans un état affreux, tant par rapport aux pluies
continuelles, que parce qu'on n'y a pas travaillé depuis quatre ans.
    Partout où je me suis arrêté , j'ai eu soin de m'informer et de l'esprit
 Piiblic et de l'état des subsistances. Il règne en général une grande variété
 d'opinions, mais il m'a paru qu'elles se réunissaient toutes en faveur de la
liberté. Quant à l'état des subsistances, il n'est pas partout le même. Le
département de Seine-et-Marne, où la récolte a été abondante, est bien
pourvu. Celui de l'Yonne et celui de la Côte-d'Or le sont moins et paient
Î3 pain plus cher ; mais ils ne sont pas prêts à en manquer. 11 en est de
même du département de Saône et-Loire et de Lyon.
    Lyon est en ce moment très-agité. Il y a eu des visites domiciliaires mer-
  redi dernier qui ont beaucoup alarmé. On a arrêté beaucoup de monde .
  ;; craint des massacres. Le maire et quelques officiers municipaux vien-
nent de donner leur démission. Enfin cette nuit on a sonné le tocsin, on
a crié au feu à l'arsenal, et toute la ville a été en rumeur. Je crois pour-
tant que le feu n'a pas été considérable.
    Pour en revenir aux chemins, je crois qu'il est de la plus grande impor-
tance de soigner cette partie de l'administration beaucoup trop négligée. II
y a presque partout des matériaux ramassés ; on ne les emploie pas, et les
aubergistes et les postillons disent que ces matériaux sont en tas depuis Iong-
urmps, et qu'oa les y laisse pour les faire payer plus d'une fois au gouver-
nement ; j'ignore s'ils ont raison. Je compte vous adresser un mémoire avec
quelques vues sur l'entretien des chemins.
  Je vais partir pour Marseille ; je ferai en sorte de vous écrire en route.
                                                           CASTERA.



    Extrait du registre des délibérations du Directoire du département de
                               Rhône-et-Loire.
  Dans la séance publique du dimanche 10 février 1793, où étaient les ci-