Revue du Lyonnais » série 1 - n°4 ( 1836 ) » pp.230

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niers qui faisait face à la Saône. Au bout de cette avenue, SUT
le côté de l'ouest, étaient les remises et les écuries du châ-
teau, et sur le coté de l'est, s'élevaient les bâtiments de ferme.
L'entrée de la cour du château était défendue par un profond
et large fossé, avec revêtements en maçonnerie, sur lequel
était jeté un pont en pierre, d'une seule arche , e l l e château,
formé de deux corps de bâtiments, disposés en équerres, pré-
sentait un immense pavillon c a r r é , établi sur le bord du
fossé même.                                v'
     Thibière ne changea rien à ces dispositions; il se con-
tenta de faire abattre une grande porte d'entrée qui était en
avant de l'avenue, ainsi qu'une partie du grand mur de clô-
ture du p a r c , et il établit à la place une petite clôture à
hauteur d'appui, surmontée de lances en fer. Au centre de
cette clôture nouvelle, était la première porte d'entrée, qui
consistait également en une grille en fer , e t , à chaque ex-
t r é m i t é , de la clôture, s'élevait un pavillon peint à la fres-
q u e , en forme d é t e n t e militaire. Dans le voisinage de cette
première porte d'entrée, au milieu des t e r r e s , en dehors du
p a r c , s'élevaient les bâtiments de ferme du domaine de Vaux,
l'une des dépendances de la terre de la Salle. Thibière les
fit également peindre à la fresque, leur donna encore la for-
me de tentes militaires, de sorte qu'on semblait être au mi-
lieu d'un camp. Le château fut aussi peint à la fresque, et
reçut, p a r c e m o y e n , une nouvelle physionomie ; il présenta
des masses d'architecture dans le style égyptien, dans le style
mauresque et dans le style gothique, qui étaient toutes de
l'effet le plus piquant.
   Mais ce fut principalement dans le parc, dont les trois
quarts avaient été jusques là consacrés à la culture, que
Thibière eut à opérer une foule de travaux pleins de variété.
Ici s'élevait le mont Thabor , là coulait le Jourdain, là s'éten-
dait le lac Mœris, là gissaient les débris du tombeau d'Osy-
mandias, là s'élevait l'obélisque d'Héliopolis, là était la sta-
tue de Memnon, là s'offrait une des pyramides de Memphis,